Spatioport privé

Max grimpe dans sa couchette après avoir retiré sa chaussure. Elle se met assise également, face à Snake, et commence à déballer ses affaires pour se faire un petit nid douillet (elle accroche notamment quelques photos).

Max : Sympa. Cadeau de B. ?

Snake retire son cigare de sa bouche

Snake : C'est plutôt une restitution de bien.

Max : Ah, je vois. Je pensais que c'était les flingues, ton truc.

Elle lâche un petit rire tout en continuant d'accrocher ses photos.

Snake : Mon truc, c'est plutôt les cigares, en fait.

Il relève la tête et regarde les photos qu'accrochent Max.

Max : J'ai remarqué, ça.

Il y a des photos de famille, principalement. Sur certaines, on peut nettement voir qu'il y a eu des coupes pour retirer quelqu'un. Sur d'autres c'est juste Max avec un jeune homme de son âge, et ils semblent proches. Si Snake a un bout coup d'oeil il peut reconnaître le foulard blanc que Max porte souvent. Certaines photos sont à l'armée, d'autre datant d'avant vu que Max a encore sa jambe.

Snake regarde les photos en fumant son cigare

Snake : C'est ton frère sur les photos ?

Max regarde les photos et sourit, puis fait un "non" de la tête.

Max : C'était tout comme, mon meilleur ami, Wyatt. On s'est rencontré à 19 ans, et on s'est retrouvé ensemble à la guerre. Il a eu moins de chance que moi ... Après avoir perdu la tête d'avoir changé d'une dizaine de corps, il a réussit à se suicider.

Snake : Je ne dirais pas qu'il a eu moins de chance pour le coup...

Il sort la seule photo qu'il possède, sa "femme" et sa fille, il la regarde avant e la poser sur son oreiller

Snake : Je n'ai aucune idée de ce que sont devenus les gens que j'ai connu à l'armée, ni même avant, d'ailleurs.

Max : J'ai gardé le contact avec quelques amis de l'armée mais ... D'avant, je n'avais que Wyatt et ma famille. Et je ne voulais pas leur attirer d'ennuis. J'ai essayé de retourner chez mes parents, mais ma présence faisait grandement baissé la fréquentation de leur bar donc ... Je suis partie.

Snake : Je vois.

Il continue de fumer son cigare

Snake : Tu n'as pas peur de risquer de nouveau ta vie et de finir comme ton ami ?

Max : Non ... Cette fois-ci je sais pourquoi je me bat.

Snake : Hmmm, mouais.

Il retire la photo de son oreiller et s'allonge avant d'ouvrir un sachet de pistache pour les manger, évidemment.

Max : Sinon je ne serais pas là, je t'assure ...

Elle s'allonge sur le dos, les mains derrière la tête.

Sara était dans l'ouverture de la salle pendant un bon moment déjà, elle n'avait pas trouvé de bon moment pour dire " Hey, je suis là, moi aussi. ", et de ce fait, elle n'avait rien dit. Puis est venu le moment touchant, où elle s'était dit qu'il ne fallait pas qu'elle intervienne aussi, elle repensait à sa propre famille, en se tapotant doucement la joue. Puis elle décida de s'avancer lorsque la discussion sembla plus libre à nouveau.

" Hey. Alors, il reste quoi comme couchage ? "

Dit-elle en regardant les lits restants.

Max : Ceux du bas, fallait être plus rapide.

Elle la regarde et lâche un petit rire.

" Mais j'aime bien être au dessus, en général... "

Dit-elle un peu déçue.

" Bon, sous une femme, ou sous un homme. Décision, décision... "

Max : Tout ce que tu dis sonne toujours autant de manière sexuelle ?

Snake ne dit rien, il mange ses pistaches tranquillement.

" Hmmm... Une fois, j'ai entendu que celui qui voyait le mal quelque part était lui même mauvais. Tu sais, par exemple, une connotation sexuelle veut dire que t'es perverse, ou quelque chose comme ça. Enfin, je sais pas. "

Elle hausse les épaules, et rit.

" Mais ça ne m'aide pas vraiment, malgré tout. Je pense que je vais me mettre sous toi, Max. "

Max : Comme tu veux, je suis pas chiante en tout cas. Donc c'est Sam qui va piloter là ?

Snake : Sara a raison.

Il continue de dévorer les pistaches puis éteint son cigare et le laisse poser au bord du lit.

" Je sais pas pour ça non plus. Faudrait qu'on voit. Faudrait qu'elle vienne ici. Y doit bien y avoir un interphone qui relaie dans tout le vaisseau. On pourrait l'appeler. "

Dit-elle après avoir posé son sac sur son lit.

En effet, il y a bien un petit interphone juste à l'entrée du dortoir.

Sara va donc appeler via l'interphone.

" Sam, tu peux venir dans le dortoir, s'il te plait ? Merci ! "

Max ne répond pas et continue de regarder le plafond, les mains derrière la tête.